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Aujourd’hui, voyager peut se résumer pour certains à cocher des cases sur une carte ou à faire la queue pour prendre une photo au même endroit que des milliers d’autres. Une perception du voyage qui alimente les effets de foule et pousse de nombreux voyageurs à vouloir éviter le surtourisme.
Car le tourisme de masse a transformé certains lieux emblématiques en véritables zones saturées. On y perd l’authenticité, qui laisse place aux foules, aux files d’attente et aux aménagements standardisés. Résultat : une expérience appauvrie pour les visiteurs et un quotidien chamboulé pour les habitants. Et dans certains cas même, un danger pour les écosystèmes.
Si vous voulez éviter le surtourisme (et on vous le conseille fortement), il est tout à fait possible de voyager autrement, plus lentement, plus consciemment, et surtout en dehors des sentiers battus. Que vous soyez adepte du slow travel ou simplement fatigué·e des bains de foule, voici 10 conseils concrets pour vivre des aventures plus respectueuses et ressourçantes.
N’hésitez pas à consulter au préalable notre article consacré à la définition et aux impacts du surtourisme. Il vous permettra de vous refamiliariser avec le phénomène.
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Découvrir les voyagesExplorez la liste des sites en péril de l’UNESCO…
On les rêve, on les idéalise… et on les abîme. Certains joyaux du patrimoine mondial souffrent d’un afflux de touristes, au point d’être classés en péril par l’UNESCO. Dubrovnik, Venise ou encore les temples d’Angkor en sont des exemples criants.
Alors, avant de partir, une bonne idée est de consulter la liste des sites en péril de l’UNESCO. Ce n’est pas dans l’optique de ne pas y aller, mais pour prendre conscience de leur fragilité. Il ne s’agit pas non plus de les rayer à jamais de votre carte, mais de choisir un autre moment, ou une autre manière d’y aller.
Car selon le moment de l’année ou votre manière d’y accéder, votre expérience et votre impact peuvent être très différents. Vous verrez des conseils dans le reste de notre liste pour vous aider à choisir le bon moment ou la bonne modalité de transport. Et pourquoi pas intégrer à votre itinéraire des sites méconnus mais tout aussi inspirants ? Les trésors cachés ne demandent qu’à être découverts ! En évitant de se focaliser uniquement sur les incontournables, on contribue à une meilleure gestion des flux touristiques. Et si vous avez besoin d’inspiration, vous pouvez solliciter les organismes de tourisme des régions que vous visitez ou bien sollicitez nos équipes. Elles ont à coeur de faire découvrir des pépites locales !
Déjouez les saisons : partez en hors saison
La haute saison, c’est souvent une ambiance bien particulière et peu agréable. Vous aurez du mal à échapper aux bouchons, tarifs très élevés et files d’attente interminables dans beaucoup de lieux. En parallèle, elle est aussi synonyme de pression sur les ressources locales et de détérioration des paysages.
Pour éviter le surtourisme, un simple décalage de dates peut faire toute la différence. Vous rêvez des Cinque Terre ? Pensez à l’automne ou même l’hiver. Vous verrez les villages retrouver leur rythme naturel, avec des ruelles paisibles, un climat relativement doux, et des échanges bien plus authentiques avec les habitants. En faisant le choix d’éviter les périodes de l’année trop chargées pour certaines régions, vous évitez d’accentuer les problématiques de gestion des ressources ou de dégradation des sites naturels comme c’est le cas aux Cinque Terre avec l’impact sur les sentiers de randonnée et l’écosystème local.
Voyager hors saison, c’est mieux pour les régions concernées par le surtourisme et c’est mieux également pour votre expérience en tant que voyageur. Faire ce choix, c’est avoir l’opportunité de ralentir et d’apprécier des lieux dans une ambiance plus typique et représentative de la vie locale….bref, le meilleur moyen de renouer avec une découverte authentique des lieux.

Évitez les grands événements…pour éviter le surtourisme
Certains lieux changent complètement de visage lors de grands rassemblements : pèlerinages, festivals, compétitions sportives… Ce sont des périodes où la fréquentation est décuplée. Les effets sont généralement les mêmes quand il s’agit de manifestations d’envergure. Les infrastructures sont saturées, les hébergements surbookés, et les habitants parfois excédés.
Avant de réserver, pensez à jeter un œil à l’agenda local ou à interroger les organismes de tourisme locaux.
Vous envisagez de découvrir Rome ? Évitez les grandes messes pascales ou les jubilés.
Barcelone ? Écartez la Sagrada Familia en plein festival de la Mercè. Le bénéfice ? Vous éviterez le tumulte… et une expérience qui ne restera probablement pas dans vos meilleures expériences de voyage.
Informez-vous sur les problématiques locales : sécheresse, pénurie, tension
On n’y pense pas toujours, et pourtant… Partir dans une région confrontée à une pénurie d’eau ou à des tensions peut aggraver la situation. Avec le développement du réchauffement climatique et des phénomènes naturels d’envergure, il est encore plus utile aujourd’hui de prendre quelques minutes pour effectuer une recherche sur la destination qu’on envisage.
Le respect passe en effet aussi par la conscience de l’impact de notre présence. Si un lieu souffre (exemple pénurie d’eau ou sécheresse), est-ce une bonne idée de s’y rendre en tant que touriste ? pourquoi ne pas choisir plutôt un lieu voisin plus paisible ? Voyager autrement, c’est se poser aussi la question de sa présence et son impact : être touriste, ça ne devrait pas être une source de difficultés et de contraintes supplémentaires pour une région. Vous verrez que dans certains cas, la réponse est probablement négative et qu’il vaut mieux passer alors son chemin à ce moment là…
Fuyez les ports de croisière… ou anticipez les périodes de débarquement

Les villes-étapes des croisières connaissent un afflux important en quelques heures dès que les bateaux arrivent à quai. Parfois plusieurs milliers de passagers débarquent en même temps, saturant ruelles, restaurants et monuments.
Mais il existe une astuce : consultez les calendriers des croisières pour savoir quels jours éviter. En dehors de ces pics, ces villes redeviennent généralement bien plus vivables, et souvent agréables.
Et si vous tenez à visiter une destination croisière, restez-y au moins une nuit : au petit matin ou soleil couchant, elle se révèle sous un autre jour quand les croisiéristes sont partis ou rentrés au port !
Dormez sur place pour retrouver le silence des lieux
On peut avoir une expérience très différente sur un site selon le moment de la journée où on peut s’y balader. Un site ultra-visité en journée peut ainsi devenir presque désert le soir venu. Ne faites donc pas toujours l’erreur du « city break express » ou de la visite à la journée.
Dormir sur place, c’est soutenir l’économie locale au-delà du simple passage, mais c’est aussi s’offrir une vraie respiration. Dans les villes avec des sites très réputés, beaucoup de voyageurs se concentreront sur la visite et ne resteront pas forcément une fois celle-ci effectuée. Si vous faites le choix de passer au moins une nuit sur place, vous aurez une expérience bien différente. Une fois la soirée arrivée, c’est le moment où les rues se vident, où la lumière change, où les conversations reprennent leur place. Un petit-déjeuner dans un village encore endormi vaut parfois toutes les visites guidées du monde et vous apprécierez le lieu différemment….et plus sereinement.
Dites non aux « top 10 » et aux « spots Instagram »
Ces fameux spots, vous les avez déjà vus mille fois en photo. Des photos qui parfois se ressemblent au détail près. Mais sur place, l’expérience peut vite tourner à la désillusion : une file d’attente, un cordon de sécurité, des selfies en rafale. Une vue qui peut être complètement gâchée par l’affluence ou un passage nécessairement express quand on se sent oppressé par la foule qui nous entoure.
Pour éviter ce surtourisme « très local » sur un site ou un point de vue, pourquoi ne pas rechercher des lieux qui ne sont pas dans ces classements des incontournables? Ces lieux dont on ne parle pas (encore), qui ne promettent pas forcément le sensationnel, mais offrent une expérience en toute simplicité : un café avec vue, un sentier inconnu, un détail d’architecture oublié. Ce sont souvent ces instants là qu’on apprécie le plus et qui restent en mémoire. Et le meilleur moyen de les trouver ? Flânez, laissez le hasard guider vos pas, ou suivez les locaux !

Visez les heures creuses pour éviter le surtourisme
L’un des secrets les mieux gardés des voyageurs avertis ? Se lever tôt. Très tôt.
Se balader très tôt le matin, dans une ville généralement marquée par une forte affluence, vous garantira une découverte sereine. Vous éviterez la foule et l’agitation des groupes de touristes. C’est d’ailleurs le moment idéal pour tous les photographes amateurs pour capter les meilleurs clichés. Alors certes, cela demande un petit effort de mettre le réveil pour les premières lueurs du soleil, mais il y a de fortes chances que vous gardiez un souvenir mémorable de cette balade.
Pour les sites incontournables, le choix du jour et de l’horaire est clé. Ils peuvent être visités en semaine et dès l’ouverture ou juste avant la fermeture ; des horaires pour passer plus facilement à travers les filets des visites de groupes. Cela demande un peu d’organisation, mais l’expérience est incomparable.
Marcher dans une vieille ville silencieuse, admirer un lever de soleil depuis un belvédère désert, entendre les oiseaux plutôt que les flashes… c’est ça, aussi, le bénéfice du voyage slow.
Faites confiance aux locaux
Vous cherchez un point de vue discret, un petit resto sans carte traduite en cinq langues, un marché authentique ? Demandez autour de vous : à votre hôte, au serveur du restaurant, à votre voisin dans le train.
Les habitants ont souvent mille trésors à partager, mais qu’ils ne donnent qu’à ceux qui s’y intéressent vraiment. Ouvrir le dialogue, c’est aussi faciliter une autre manière de voyager : plus humaine, plus authentique. Alors mettez la rencontre au cœur de votre voyage. Echangez avec votre hôte dans votre bed and breakfast ou votre hôtel, parlez avec les serveurs, les voyageurs qui vous accompagnent pendant vos trajets en transports en commun…à la clé, surement beaucoup de pépites et des recommandations que vous ne trouverez pas dans les guides.
Laissez-vous surprendre

Et si votre meilleur souvenir n’était pas sur votre carte ou dans votre programme ? Voyager sans plan trop rigide, c’est se donner la liberté de suivre un sentier inconnu, de s’arrêter pour écouter un musicien de rue, de découvrir un hameau par hasard….et d’éviter le surtourisme, souvent associé aux sites bien identifiés.
Ce sont ces détours qui fabriquent les voyages intenses. Le tourisme slow n’est pas seulement une autre manière de voyager, c’est un état d’esprit. On laisse la place à l’inattendu, on accepte l’imprévu et ses surprises. Car c’est souvent dans ces découvertes inattendues qu’on expérimente la magie du voyage.
Les plus belles découvertes s’apprécient loin de la foule
Refuser le surtourisme, ce n’est pas renoncer à voir le monde. C’est apprendre à le voir autrement. À l’écouter, à le respecter, à le ressentir.
En suivant ces dix conseils, vous construisez des itinéraires plus durables, vous valorisez des territoires méconnus, et vous vous offrez une expérience qui a du sens.
Et si vous cherchez un voyage vraiment différent, ou fait sur mesure et pensé dans cet esprit, n’hésitez pas à nous contacter : c’est notre spécialité !
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