La Scandinavie Sans Avion : Explorez en mode bas carbone
Cet été, nous avons voulu explorer la Scandinavie avec un objectif clair : minimiser notre empreinte carbone. Et faire ce choix, c’est concevoir son voyager différemment. En prenant son temps. En étant soucieux de ses choix de transports et de prestataires en chemin. Visiter la Scandinavie sans avion, c’est possible en considérant un voyage bas carbone.
Mais d’abord, pourquoi se poser la question de l’impact dans le voyage ? La question devrait être plutôt, pourquoi on ne se la pose pas. Car voyager de manière plus durable et responsable devient essentiel. Le tourisme c’est 10% des émissions de gaz à effet de serre et les phénomènes de surfréquentation menacent des sites naturels ou historiques.
Voyager à faible impact, c’est penser et concevoir différemment son voyage. Et cela suppose un peu de préparation et des attentes adaptées.
Mettre de côté avion et voiture pour des transports durables
Voyager durablement, c’est intégrer tout d’abord la question du transport. Il représente souvent 75% de l’impact d’un voyage. En prenant en compte le transport origine à destination, mais également l’ensemble des déplacements durant le voyage.
Voyager sans avion et sans voiture, ça peut être intimidant. Mais cela nous invite à repenser la manière de se déplacer. C’est accepter un rythme différent, un voyage à étapes. Réappréhender les géographies qu’on traverse, se laisser porter par une logique d’itinérance, découvrir des lieux qu’on n’aurait peut-être pas explorés autrement. C’est une expérience probablement inédite, mais qui vous laissera des souvenirs mémorables.
Il faut cependant avoir conscience que se déplacer prendra plus de temps et identifier son voyage en fonction de son temps disponible. Cela évite des frustrations et des déceptions.
C’est pourquoi, nous voyageons en itinérance. En partant de chez soi et en constituant un itinéraire avec des étapes pour couper les temps de trajet et aussi explorer des lieux en chemin.
C’est faire un voyage qu’on ne ferait pas en avion. Et ça change tout pour profiter d’un voyage où on minimise son impact sans réduire son potentiel d’émerveillement.
Visiter la Scandinavie sans avion, c’est constituer un itinéraire par étapes, privilégiant trains, trains de nuit et bus ou ferrys selon les liaisons à effectuer.
Planifier un voyage en Scandinavie sans avion, un dur labeur
Nous avions 3 semaines de vacances disponibles. Atteindre la Scandinavie était accessible avec cette durée confortable. Mais la première étape et pas des moindres dans un voyage bas carbone est de construire son itinéraire précisément…
Itinéraire Scandinavie sans avion, le souci du détail
Malgré un certain nombre de sites qui aident à planifier un itinéraire, au final, on n’échappe pas à l’étape de la carte, des notes, des questions sur les forums et blogs de voyage. Pourquoi ? Parce qu’on cumule bien souvent des transports (train, bus, ferry…) et là, tout se complique….
Le plus simple en général, c’est de consulter les cartes qui identifient les liaisons notamment ferroviaires de nuit (Back on track). Cela permet d’effectuer des trajets longs en impactant peu sur le temps de voyage.
On peut ensuite mixer cela avec les acteurs comme Trainline ou Rome2Rio pour vérifier les propositions de transports intermédiaires. Un conseil important cependant, la meilleure source notamment pour le train, c’est d’aller sur les sites des opérateurs. Vous aurez les informations les plus à jour sur l’offre, les tarifs et horaires. Ce n’est pas toujours le cas sur les plateformes qui n’agrègent pas tous les opérateurs. En Europe, il y a souvent différentes compagnies de trains, de bus, de ferry dans chaque pays.
Dans notre cas, ce qui aura été le plus utile pour voyager en Scandinavie sans avion ni voiture a été d’échanger avec un voyageur. Il avait déjà fait un voyage similaire. Il nous a conseillé des liaisons de nuit et en ferry pour optimiser notre itinéraire…ce que nous n’aurions pas eu en consultant les plateformes de transport.
Correspondances optimisées pour un voyage bas carbone serein
Une fois que vous aurez le contour de vos étapes, n’attendez pas pour vérifier les horaires et les disponibilités. C’est d’autant plus utile si vous prenez des trains de nuit. Ils peuvent être complets. Vous pouvez aussi vous rendre compte que toutes les liaisons de train de nuit ou de ferry ne sont pas journalières…et devoir tout refaire. Un point à ne pas négliger est d’optimiser ses correspondances. Une correspondance de cinq minutes ou d’une heure avant un train de nuit, c’est a priori une très mauvaise idée, si vous voulez être serein.
Le maître mot, c’est de prendre son temps et de limiter les risques. Et si vous avez une ou deux heures d’attente, vous aurez toujours l’occasion d’explorer autour de votre étape !
Le juste prix et la recherche du bon tarif
La question du budget n’est pas anodine notamment si on se déplace en train. Il y a tout d’abord comme dans toute l’industrie du transport des pratiques de « yield management ». Les tarifs varient selon la disponibilité des sièges et la période voyage. Et là, une règle d’or, anticiper reste la meilleure tactique. Mais en complément, une autre question se pose si vous prenez le train : faut-il prendre les billets à l’unité ou considérer un pass ferroviaire ?
Et bien là, malheureusement, il n’y a pas de réponse toute faite. Ça dépend….
Ça dépend des pays que vous visitez.
De la période où vous voyagez et quand vous cherchez. De votre groupe (solo, couple, avec enfants).
En général, plus on va vers l’Est de l’Europe, moins la question se pose. Les billets de train y sont souvent très abordables et les infrastructures plus aléatoires avec beaucoup d’alternatives en bus. Mais pour les autres cas, il faut faire un rapide comparatif ou faire un pari. Dans notre contexte, le pass Interrail (Global Pass) était la meilleure option. Il a permis de réduire le coût de transport de 50% en réservant 1 mois et demi avant le départ.
Aujourd’hui les pass ferroviaires se développent par pays (Allemagne, Suisse, Portugal…). Ça vaut généralement le coup de se poser la question avant d’acheter ses billets à l’unité. Ca peut changer radicalement votre budget voyage !
Destinations à explorer : accessibilité et respirations pour un voyage bas carbone fluide
Deux éléments sont importants quand on construit un itinéraire bas carbone : l’accessibilité et la localisation des étapes pour créer des respirations dans son itinéraire.
Quand on ne part pas pour des mois, le plus simple est d’identifier des étapes bien connectées par train, bus, bateau. Si on envisage de louer une voiture électrique, ce critère est un peu moins critique (la question du réseau de bornes est cependant à vérifier), mais il faut bien se poser la question de la nécessité d’une voiture. Dans beaucoup de cas on peut s’en passer.
Pour cet itinéraire par exemple, nous avons décidé de nous arrêter à Stavanger. Stavanger est facilement accessible en train de nuit depuis Oslo et permet de rayonner dans la région. De nombreux bus desservent de magnifiques sites de randonnées. Il est ainsi possible de faire une étape dans la région du Preikestolen pour randonner sans voiture, en utilisant les bus et en logeant dans un basecamp au niveau des départs de randonnée. (En haute saison, il faut cependant faire la randonnée tôt le matin ou en fin de journée si vous faites le Preikestolen…)
Le deuxième critère d’un voyage en Scandinavie sans avion est de pouvoir identifier des étapes qui permettent de rythmer l’itinérance et d’éviter des périodes de trajet trop longues. Même si on voyage en train, en bus ou en bateau, cela reste du temps de trajet qui peut fatiguer et casser la découverte. Choisir des étapes qui permettent de limiter les temps de trajet cumulés rendra votre expérience plus agréable…et vos temps de transport passeront presque inaperçus.
Hébergements, Activités et Restaurants écoresponsables : les autres dimensions d’un voyage bas carbone
Vous avez identifié votre itinéraire et vos transports ? Maintenant, vous allez surement vous poser la question des hébergements, activités et restaurants en chemin.
Réduire son impact, c’est considérer également le choix d’un hébergement durable : des hébergements plus nature, à taille humaine, ou engagés dans des démarches de préservation des ressources. Pour trouver des hébergements écoresponsables, on peut cumuler différentes sources : Booking avec son critère durable sur les hébergements (basé sur la déclaration des pratiques durables mises en place par les propriétaires des hébergements), les plateformes d’auberges de jeunesse ou de bed and breakfast globaux ou locaux (Hostelword, Bed and breakfast), une recherche sur les sites d’offices de tourisme qui mettent de plus en plus en avant ce type de prestataires….ce n’est pas encore évident, mais l’offre et les spécialistes se développent.
Un conseil de taille pour visiter les pays scandinaves : le coût de la vie est très élevé et il y a de fortes chances que vous n’irez pas au restaurant tous les jours. Une bonne optique est de prévoir un équipement de base pour préparer des pique-niques, faire des courses dans les marchés et les supermarchés pour quelques repas plus économiques. Cela aura le mérite en plus de vous faire découvrir les produits et la vie locale. Alors pensez à vos couverts, à quelques récipients en métal ou en plastique et vos sacs légers pour vos victuailles.
La question des activités et restaurants vous vous la poserez, mais probablement pendant votre itinérance. C’est un autre champ de recherches récurrent pendant un voyage bas carbone. Vos temps de trajet seront régulièrement mis à profit pour identifier les activités et les recherches de restaurants.
L’avantage de la Scandinavie est qu’il y a beaucoup d’activités durables à disposition grâce à la nature majestueuse qu’on peut y trouver. Vous aurez facilement la possibilité d’intégrer des activités écoresponsables dans votre voyage avec des randonnées, du vélo, du kayak, des visites de fjords en bateau électrique. Mais à nouveau, un peu de repérage et d’anticipation peut être utile (!)
3 semaines en Scandinavie – itinéraire bas carbone et apaisé
Trois semaines en voyage itinérant pour découvrir la Scandinavie sans avion, en mode bas carbone, ça ressemble à quoi ?
Ca peut ressembler à cet itinéraire avec :
un pass Interral Global Pass 10 jours de voyage
7 pays traversés
16 trains dont 3 trains de nuit, 2 ferrys, beaucoup de bus et de tramway pour 6 160 kms parcourus en minimisant son impact. Un voyage qui émet 36 fois moins de CO2 qu’en avion et 50 fois moins qu’en voiture. Avec beaucoup de marche et de grands bols d’air.
Mais surtout beaucoup de curiosité, de pépites dans les yeux et de diversité de paysages et d’expériences.
Et une fois qu’on a essayé, on n’attend plus qu’une chose : planifier son prochain voyage bas carbone.
Et vous, êtes-vous prêts à explorer la Scandinavie de manière durable ?
Si ça vous tente, nos équipes seront ravies de vous accompagner dans votre voyage bas carbone et apaisé. N’hésitez pas à prendre contact et à découvrir le concept !