Réduire son empreinte carbone en voyage : Guide  pour un tourisme durable

Reconsidérer ses choix pour réduire son impact

Crédit photo : Andrew Neel

Qui a déjà estimé son empreinte carbone lève la main ! (si ce n’est pas le cas, nous vous recommandons de participer à un atelier 2tonnes)

Avez-vous été surpris de voir la place que prennent vos voyages/vacances dans votre empreinte carbone ? Une réalité souvent négligée malgré nos efforts quotidiens. Pas étonnant quand au niveau mondial, le tourisme représente 10% des émissions de gaz à effet de serre. On peut vite se décourager. Ou arriver à la conclusion que la meilleure solution c’est de rester chez soi…

Mais quand on a eu la chance de découvrir la richesse d’autres cultures, il est souvent difficile de considérer que son terrain de jeu se résumera à son pays : un environnement qui peut être certes diversifié et magnifique mais qui ne donne peut être la même expérience.

Et si la meilleure perspective était de concilier le plaisir du voyage avec un meilleur respect de la planète ? D’opter pour un voyage bas carbone et écoresponsable ?

Nous vous proposons ici un guide pour réduire son empreinte carbone en voyage : nos conseils et bonnes pratiques pour que voyager rime avec expérience enthousiasmante et non culpabilisante !

Changer son mode de transport : privilégier les transports écologiques

Les déplacements représentent ¾ de l’impact d’un voyage. Un des éléments qui est souvent négligé ? Le trajet origine à destination alors qu’il a une influence majeure sur l’empreinte d’un voyage.

Ainsi faire des choix clairs dès le départ est essentiel pour réduire son empreinte carbone en voyage.

Considérer son mode de transport et donc également la ou les régions que l’on va explorer est incontournable.

Transports écologiques - Intérieur d'un bus

Crédit photo : Annie Spratt

Une seule solution : éviter les modes de transports les plus polluants et émetteurs de CO2.

Oubliez l’avion et la voiture thermique.

Pour exemple sur un trajet de 1000 km, en comparaison avec un train à grande vitesse : l’avion émettra 75 fois plus et la voiture thermique 45 fois plus (pour un véhicule avec un passager).

Mais faire le choix de transports écologiques ne signifie pas se cantonner à un seul mode de transport.

Transports longue distance

De nombreuses options sont à disposition :

  • Le train : y compris les trains de nuit qui permettent de couvrir de longues distances sans « subir » le temps de trajet ou impacter sa durée de vacances
  • Le bus : une optique souvent très économique. Elle est largement développée partout en Europe notamment quand on se déplace en Europe de l’Est
  • Le covoiturage : un choix qui permet également de faire des rencontres et partager un trajet avec d’autres voyageurs. Des applications comme Blablacar sont largement développées en Europe.
  • Un roadtrip en voiture électrique (idéalement avec plusieurs passagers) : si la voiture thermique est à éviter, aujourd’hui nous avons une piste plus écologique y compris à la location avec les voitures électriques. Si la région que vous explorez est bien pourvue en recharges électriques (carte réseau Europe) , c’est une piste sérieuse à considérer notamment pour les endroits peu desservis en transports en commun.

Transports locaux

Au-delà du choix des modes de transports pour les longs trajets, il est primordial également de considérer les transports en commun. Ils sont incontournables pour vos explorations en ville ainsi que les réseaux de bus de proximité ou trains régionaux dans les régions plus rurales.

Dans tous les cas : opter pour les modes de transports collectifs est toujours le bon choix pour réduire son impact.

Et ne pas négliger toutes les mobilités douces : vélo, marche qui permettent de découvrir différemment une destination et de prendre son temps.

Avec dans ce cas, un déplacement zéro carbone !

Cyclistes dans Amsterdam - transport écologique

Crédit Photo : Getty Images

Un hébergement à taille humaine et durable

Au-delà du transport, l’hébergement est le second contributeur majeur aux émissions de gaz à effet de serre.

Réduire son empreinte carbone en voyage, c’est aussi opter pour un hébergement qui permet de minimiser son impact. Ici, on peut considérer l’impact environnemental mais également l’impact social de notre choix. Evitez les grandes chaînes d’hôtel et privilégiez les acteurs locaux et indépendants. C’est promouvoir une économie locale et une diversité d’acteurs.

Hébergements et tourisme durable

Choisir un hébergement durable ou écoresponsable peut ainsi couvrir différents types d’hébergements :

  • Hôtels : Petits hôtels indépendants, avec un nombre de chambres limitées, qui facilitent l’interaction et peuvent être également engagés dans des actions de préservation des ressources
  • Des chambres d’hôtes ou Bed and Breakfast : localisation en ville ou à la campagne. Ils garantissent une rencontre avec les habitants qui peuvent être également actifs par leurs choix (électricité, gestion des déchets) dans une démarche environnementale
  • Des auberges de jeunesse : de plus en plus mettent en place des actions pour mieux préserver leurs ressources et minimiser leurs déchets
  • Des campings et hébergements en environnement naturel qui sont souvent engagés sur la préservation de leur environnement
Entrée d'un hôtel - hébergement durable

Crédit photo : Jason Briscoe

Label et liste de critères pour un hotel durable

Crédit photo : Getty Images

Labels et critères

De plus en plus de labels se développent en Europe pour identifier les prestataires actifs dans une démarche écoresponsable (Ecolabel, Clef Verte/Green Key, Green Globe…). Ils peuvent vous aider à reconnaître les hôtels qui mettent en place des actions pour optimiser leur consommation de ressources, leur gestion des déchets….

Ces labels reposent sur des audits indépendants et des listes de critères qui leur sont propres. Sur des opérateurs comme Booking.com, vous pouvez également trouver une évaluation (Niveau Tourisme durable). Elle repose sur la déclaration d’actions engagées par le propriétaire de l’hébergement.

Ces labels et informations peuvent être un indicateur et une aide à la décision. Mais pas de label ne signifie pas qu’un hébergement n’est pas engagé ou aligné avec vos valeurs. Il est donc important dans tous les cas de consulter les présentations des hébergements pour vous faire votre propre opinion.

Réduire son empreinte carbone en voyage : bonnes pratiques et comportements écoresponsables

Voyager c’est également consommer comme à la maison.
Et là, il va sans dire qu’appliquer vos bonnes habitudes est la meilleure posture à avoir en voyage.

Réduire, réutiliser, acheter local…

Réduction & économies

Jeune femme qui prépare un pique nique avec des équipements durables pour limiter ses déchets

Crédit photo : Getty Images

  • Eviter le gaspillage alimentaire : on évite d’avoir les yeux plus gros que le ventre même si les spécialités locales peuvent être très tentantes ! On prévoit des boites en plastique ou des sachets pour garder et transporter fruits, douceurs qu’on ne finirait pas après un repas…
  • Bien s’équiper pour limiter ses déchets : ne pas oublier quelques indispensables en voyage (gourde, boite en plastique, couverts, des sacs pour faire ses courses….). Autant d’équipements à usage unique qu’on évitera d’utiliser.
  • Rester économe sur les ressources et l’énergie qu’on consomme : même si on n’est pas chez soi et pas redevables de la facture d’électricité et d’eau, pourquoi être dans l’excès en vacances ? On préfère donc toujours les douches courtes, on éteint la lumière dès qu’on quitte une pièce, on évite de laisser ses appareils en charge non stop….
    Prêtez attention au thermostat de notre chambre s’il peut être contrôlé en direct pour ne pas surchauffer. Et on évite de trop utiliser la climatisation !
  • Manger de la viande occasionnellement : loin de nous de vous déconseiller de profiter des spécialités locales mais pourquoi ne pas garder quelques repas où vous privilégiez une alimentation végétarienne ou sans viande rouge ? Au-delà du type de cuisine, choisir les restaurants qui mettent en avant les produits locaux et les circuits courts vous garantira une cuisine authentique et moins consommatrice de ressources.

Préférer les commerces locaux

Réduire son empreinte carbone en voyage, c’est aussi être respectueux des lieux qu’on visite et soutenir l’économie locale. Pour l’achat de vos souvenirs, le choix des restaurants, vous ne pourrez pas vous tromper en priorisant les entreprises locales, les savoir-faire régionaux, les établissements ancrés dans un terroir et une culture unique.

Ce serait dommage de passer du temps dans des chaînes que vous pouvez trouver à la maison, non ?

Vitrine de boutique - Thank you for shopping local

Crédit photo : Tim Mossholder

Vous pouvez également retrouver nos conseils pour voyager bas carbone en maitrisant votre budget dans notre article dédié ici.

Crédit photo : Frank van Hulst

Voyager en minimisant son impact, c’est prendre le temps de faire les bons choix. Si vous considérez moyens de transport, hébergements et comportements, vous parviendrez facilement à réduire votre empreinte carbone en voyage.

Cela nécessitera peut être un peu plus d’efforts et de recherches, mais vous développerez vite de nouveaux automatismes. Faire ces choix, vous amènera également à vivre un voyage différent : où vous prenez plus votre temps, où vous privilégiez la rencontre et la découverte d’une culture. Et il y a de grandes chances que vous y preniez goût !


Si vous souhaitez voyager bas carbone et écoresponsable sans vous compliquer la vie, nos équipes chez Detour Odyssey sont là pour vous aider, en créant et accompagnant votre voyage à faible impact.

Découvrez notre concept et notre mission.

Contactez nous ou explorez nos boucles itinérantes pour concrétiser votre voyage.

Passez de l’envie au projet tout en réduisant votre empreinte carbone en voyage !